Les lasers vasculaires permettent de traiter les rougeurs diffuses de la peau et de supprimer les vaisseaux sanguins inesthétiques.
Les principales indications des lasers vasculaires sont les suivantes :
- Érythrose,
- Couperose,
- Rosacée,
- Varicosités des jambes,
- Angiomes,
- Cicatrices inflammatoires rouges.
Le mot de votre chirurgien
sur le laser vasculaire

L’utilisation des lasers vasculaires est le traitement de référence pour les rougeurs permanentes du visage et les vaisseaux indésirables (couperose, varicosités, angiomes).
Docteur Johan Luce - chirurgien esthétique
Érythrose
- C’est la présence d’une rougeur diffuse, constante, souvent sur les joues, le nez ou le menton
- les vaisseaux sanguins sont trop fins pour être visibles à l’œil nu
- la rougeur est initialement inconstante et se manifeste sous la forme d’épisodes flushs (bouffées vaso-motrices) qui sont déclenchés par différents facteurs (chaleur, froid, exposition solaire ou UV, alcool, plats épicés, émotions, cosmétiques irritants, activité physique …)
- puis la rougeur devient progressivement permanente, signant l’érythrose faciale à proprement parler
- L’érythrose survient chez des individus dont la peau présente une hyper-réactivité vasculaire (peau claire et sensible) avec une mauvaise régulation neuro-vasculaire. Des facteurs hormonaux sont également impliqués ainsi que des facteurs exogènes (UV, corticothérapie) et ceux impliqués dans les épisodes de flushs.
Couperose
- C’est la présence de petits vaisseaux rouges ou violacés (télangiectasies) visibles à l’œil nu,
- les vaisseaux sont permanents,
- souvent plus marqués sur les joues et ailes du nez.
- leur nombre et leur calibre augmentent avec le temps
- Des télangiectasies nombreuses et d’apparition brutale sans facteur déclenchant peuvent être rencontrées dans certaines pathologies comme le lupus disséminé, la sclérodermie ou la dermatomyosite.
L’érythrose et la couperose sont souvent des symptômes associés lors d’une rosacée débutante. Le traitement repose sur les éléments suivants :
- Hygiène de vie : protection solaire rigoureuse toute l’année, éviter chaleur, alcool, sport intensif,
- Utilisation de produits cosmétiques pour peaux sensibles,
- Traitement topique vasoconstricteur (Mirvaso®) qui diminue temporairement les rougeurs et la visibilité des vaisseaux,
- Le laser (PDL, KTP ou IPL) est le traitement de choix pour supprimer la rougeur et les vaisseaux de la couperose.
- L’électrocoagulation a des résultats inférieurs au laser et un risque cicatriciel supérieur.
Rosacée
La rosacée est atteinte chronique vasculaire et inflammatoire du visage, touchant principalement des adultes de phototype clair à partir de 30 ans.
La rosacée évolue classiquement par poussées, souvent liées à des facteurs déclenchants, et peut entraîner une gêne esthétique et fonctionnelle importante.
Les causes de la rosacée sont complexes. On retrouve une hyper-réactivité vasculaire de la peau à laquelle s’ajoutent s’ajoute des facteurs inflammatoires, immunitaires, un déséquilibre de la flore microbienne de la peau et la prolifération anormale de demodex folliculorum (un acarien de la peau).
La rosacée débute souvent par une érythro-couperose, puis d’autres manifestations cliniques peuvent progressivement apparaître au cours de l’évolution :
- des lésions inflammatoires dites papulo-pustuleuses sur fond d’érythrose (« acné rosacée ») dont l’aspect sans comédon de les différencier d’une acné de l’adulte,
- des lésions hypertrophiques rares (« phymas ») qui atteignent surtout les hommes surtout au niveau du nez (rhinophyma) plus rarement au menton (gnatophyma) ou au front (metophyma) avec un aspect déformé inesthétique, bosselé, irrégulier et une peau épaissie, rouge ou violacée,
- des atteintes oculo-palpébrales : syndrome sec (diminution de la quantité et de la qualité des larmes), conjonctivites et blépharites (rougeur, œdème, démangeaison voire brûlures des paupières) pouvant s’accompagner d’orgelets et de chalazion et plus rarement de kératites.
Le traitement médical de la rosacée au stade inflammatoire repose sur les traitements topiques métronidazole Rozex® et ivermectine Soolantra® qui peuvent être associés aux traitements oraux (doxycycline et plus rarement isotrétinoïne) si nécessaire dans les formes papulo-pustuleuses sévères ou résistantes aux topiques ainsi qu’en cas d’atteinte oculaire et de formes hypertrophiques.
Le traitement laser vasculaire est intéressant pour diminuer l’érythrose et la couperose ainsi que les rougeurs persistantes après traitement de les poussées inflammatoires. Les formes hypertrophiques sont traitées par resurfacing laser ou chirurgie si nécessaire.
Varicosités des membres inférieurs
Les varicosités des membres inférieurs sont de veinules (petites veines de calibre inférieur à 1 mm) situées dans le derme qui sont devenues anormalement dilatées en permanence et donc visibles à l’œil nu. Les petits vaisseaux superficiels dilatés de façon permanente sont aussi appelés télangiectasies.
C’est un terme plus général qui peut concerner les veinules, mais aussi artérioles et les capillaires situées dans la peau et les muqueuses. Par définition les varicosités ont un calibre inférieur ou égal à 3 mm et sont superficielles, alors que les varices ont un calibre supérieur à 3 mm, sont situées plus en profondeur et toujours liées à une insuffisance veineuse.
Le développement de varicosités des membres inférieurs est principalement lié à une insuffisance veineuse chronique débutante. Leur présence doit faire rechercher une atteinte plus profonde en prescrivant un écho-Doppler veineux, surtout en présence de symptômes évocateurs : lourdeur, douleur, varicosités unilatérales, varices associées, voire atteinte cutanée.
D’autres facteurs peuvent induire des varicosités même sans insuffisance veineuse chronique : le surpoids, la sédentarité, la station debout ou assise prolongée, des facteurs hormonaux (grossesse, contraception orale oestroprogestative), des facteurs génétiques, des traumatismes ou des causes iatrogènes.
Le traitement laser des varicosités est à mettre en balance avec la sclérothérapie qui est un traitement visant à induire l’occlusion des varicosités par l’injection d’une substance sclérosante.
Le laser NdYag est plus indiqué pour les varicosités les plus fines (inférieures à 2 mm), les plus superficielles et les plus distales (jambes, chevilles). La sclérothérapie est plus utilisée pour les lésions plus violacées, plus profondes et plus proximales (cuisses). Le traitement idéal des varicosités doit donc combiner sclérose et laser vasculaire.


Traitement des cicatrices rouges
Le laser vasculaire améliore la composante vasculaire des cicatrices, c’est-à-dire leur couleur rouge ou violacée.
Cela concerne donc toutes les cicatrices inflammatoires récentes (moins de 3 mois) : après un traumatisme, après une brûlure, après une intervention chirurgicale, sur une acné très active ou des cicatrices récentes d’acné, sur des vergetures rouges, ou encore des cicatrices hypertrophiques.
Le laser vasculaire ne modifie pas l’épaisseur de la cicatrice ou sa texture. D’autres lasers doivent être utilisés en cas de cicatrices anciennes et/ou fibreuses comme les lasers fractionnés ablatifs ou non (voir traitement des cicatrices par laser).
Traitement des angiomes
Les angiomes ou anomalies vasculaires sont un groupe hétérogène dans lequel se rencontrent des malformations et des tumeurs vasculaires.
Petits angiomes (angiomes rubis et angiomes stellaires) :
Ils peuvent être traités par laser dès lors qu’ils sont gênants sur le plan esthétique ou fonctionnels (traumatismes).
Angiome plan (« naevus flammeus » , « tache de vin) :
Les angiomes plans sont présents à la naissance et ne régressent jamais. Un traitement laser précoce du nourrisson (avant 12 mois) peut être proposé pour les motifs suivants :
- atteinte faciale en raison du préjudice esthétique et stigmatisation à l’âge scolaire avec retentissement psychologique,
- éviter une évolution secondaire de la lésion (épaississement, assombrissement, irrégularités)
- éviter d’éventuelles conséquences fonctionnelles pour les lésions plus sévères dans le syndrome de Sturge-Weber-Krabbes (paupière, nez, lèvre)
- les traitements sont plus courts et plus efficaces car la peau est plus fine
Cependant, un traitement laser des angiomes plans reste possible. Mais le traitement est plus long et moins efficace que chez le nourrisson.
Hémangiome infantile (« angiome tubéreux »)
Ces lésions régressent toutes seules dans plus de 80% des cas. Cependant un traitement médical (propranolol) est parfois nécessaire lorsque la localisation de l’angiome expose à des complications fonctionnelles (vision, audition, respiration), en cas de risque de séquelles esthétiques, en cas d’ulcération douloureuse, de lésion très évolutive ou dangereuse.
Le laser n’est pas le traitement de choix mais peut être discuté en complément pour éclaircir les traces résiduelles après régression, pour freiner les complications locales (ulcération, saignement) ou pour limiter la croissance d’une lésion péri-orificielle (nez, œil, bouche) ou en relief.
Traitement d’ulcères
Le traitement par laser vasculaire peut être associé aux soins classiques pour accélérer la cicatrisation en diminuant l'hypervascularisation, l’inflammation et le saignement. Il permet également d’en réduire les douleurs éventuelles.
Les ulcères veineux et les ulcères mixtes de jambe, les ulcères secondaires à la radiothérapie et les angiomes ulcérés peuvent bénéficier du traitement par laser vasculaire.