Hygiène de vie : alimentation et activité physique
C’est sans doute une alternative possible, mais je reçois de nombreuses personnes se plaignant de ne pas atteindre leurs objectifs malgré leurs efforts et ce, même en cas de perte de poids.
Même en cas de perte de poids, comment cibler la perte de graisse ? Et comment ne pas tout reprendre par la suite ?
Traitements médicaux et chirurgicaux pour la perte de poids
Il s’agit des agonistes du récepteur de GLP-1 et des interventions de chirurgie bariatrique (anneau gastrique, sleeve gastrectomie et by-pass). Ces traitements sont le plus souvent efficaces pour la perte de poids et avant tout indiqués en cas d’obésité morbide, en raison du danger qu’elle représente pour la santé des patients. En revanche, tout comme la perte de poids naturellement obtenue avec un rééquilibrage alimentaire et une activité physique régulière, ces traitements ne permettent pas de choisir où la graisse sera perdue.
Le mot de votre chirurgien
sur la liposuccion
Une lipoaspiration bien faite reste de loin le traitement le plus efficace pour supprimer les surcharges de graisse localisées résistant aux régimes et à la pratique sportive.
Docteur Johan Luce - chirurgien esthétique spécialiste de la chirurgie de la silhouette
La liposuccion en bref
- PRINCIPE
Traitement chirurgical des surcharges graisseuses localisées par aspiration - CICATRICES
Cicatrices minimes placées pour permettre la liposuccion - DURÉE
Très variable en fonction du nombre de zones traitées (1h à 4h) et de la technique utilisée (Vaser, PAL) - HOSPITALISATION
Intervention ambulatoire ou 1 nuit post-opératoire - PANSEMENTS
10 à 15 jours - POST-OPÉRATOIRE
Vêtement compressif (gaine, panty) à porter 1 mois, drainages lymphatiques, anticoagulation - PRISE EN CHARGE
Non sauf exceptions (lipodystrophies rares) - ASSOCIATION
Renuvion ou dermolipectomies (comme l’abdominoplastie) pour retendre la peau
Cryolipolyse
La cryolipolyse est un traitement esthétique médical parfois proposé en alternative à la liposuccion chirurgicale. Il s’agit d’appliquer un refroidissement externe sur les excès graisseux pour entraîner leur résorption retardée.
En effet, un dispositif médical produit un froid intense (-10°C) et localisé qui va agir directement sur la zone de graisse traitée en créant une panniculite expérimentale : les cellules de graisse (adipocytes) exposées au froid en superficie (proche de 0°C) sont inflammées vont libérer une substance appelée caspase qui va induire leur mort programmée (apoptose) puis leur élimination naturelle en quelques semaines. Une diminution de 10 à 25% de l’excès graisseux peut raisonnablement être espérée.
L’effet thérapeutique est obtenu après contact prolongé entre la peau recouvrant la zone de graisse et un applicateur-transducteur qui refroidit jusqu’à environ -10°C par effet thermo-électrique. Un système d’aspiration capture le bourrelet dans l’applicateur afin de focaliser l’action.
Une membrane de cellulose et un gel de glycérine sont interposés pour créer une interface protectrice qui évite les lésions de la peau (engelures). Le refroidissement ainsi obtenu cristallise les molécules de graisse contenues dans les cellules de graisse (adipocytes) induisant ainsi leur inflammation.
On parle de panniculite. Dans un deuxième temps, les adipocytes les plus exposées au froid vont libérer une substance appelée caspase qui va induire leur mort programmée (apoptose) puis leur élimination naturelle par le corps en quelques semaines. Une diminution de 5 à 15% de l’excès graisseux peut ainsi être obtenue.
C’est une alternative envisageable pour des patients conscients des limitations suivantes :
- Réduction de graisse vraiment très inférieure à celle obtenue par liposuccion,
- Impossibilité totale de sculpter l’anatomie musculaire et les contours, on ne fait que mettre un applicateur,
- Zone de traitement limitée par la taille et la forme des applicateurs,
- Absence de personnalisation du traitement,
- Absence de rétraction cutanée,
Traitements lipolytiques injectables
Ces traitements restent interdits en France, mais on peut citer les injections d’acide et de ces dérivés désoxycholique (Belkyra®, Kybella®) qui est sont déjà pratiquées depuis de nombreuses années un peu partout dans le monde notamment pour le traitement de la graisse du menton. Ce produit efficace pour traiter de petits volumes graisseux du visage sera peut-être autorisé en France et pourrait constituer une alternative aux formes minimes de liposuccions sous le menton.
