La pose d’implants mammaires est une intervention très fréquente et fiable, avec un recul important. Cependant, comme toute intervention, elle expose à des complications potentielles :
Hématome post-opératoire
En cas de saignement, une ré-intervention rapide est nécessaire et réduit les complications secondaires (coque, infection et douleurs).
Infection péri-prothétique
Infection bactérienne par un germe cutané présent sur la peau de la patiente (staphylocoque doré dans 75% des cas et staphylocoque epidermidis dans 10% des cas).
Le traitement repose sur le traitement antibiotique et une ré-intervention chirurgicale au cours de laquelle on va retirer la prothèse, réaliser des lavages abondants et mettre en place une nouvelle prothèse, soit immédiatement, soit après un intervalle de 3 à 6 mois.
Le mot de votre chirurgien
sur l'augmentation mammaire par prothèse

L’augmentation mammaire par prothèses est une solution sûre et éprouvée pour harmoniser la silhouette et retrouver confiance en soi. Grâce aux avancées médicales, les implants offrent des résultats naturels et durables, adaptés aux envies et à la morphologie de chaque patiente.
Docteur Johan Luce - chirurgien esthétique spécialiste de la chirurgie mammaire
L'augmentation mammaire par prothèses en bref
- PRINCIPE
Augmentation du volume de la poitrine par pose d’implants mammaires - CICATRICES
Cicatrices courtes. sillons sous mammaires, aisselles ou aréoles - DURÉE
60 à 90 minutes selon la technique - HOSPITALISATION
Ambulatoire le plus souvent - PANSEMENTS
15 jours - POST-OPÉRATOIRE
Soutien-gorge de contention pendant 1 mois - PRISE EN CHARGE
Possible en cas d’hypotrophie, d’asymétrie, de malformation ou de reconstruction - ASSOCIATION POSSIBLE
Augmentation composite (avec lipofilling mammaire), cure de ptose mammaire (mastopexie)
Sérome (épanchement lymphatique)
L’apparition secondaire de liquide lymphatique autour de la prothèse se manifeste par une augmentation gênante de l’un des deux seins pouvant parfois justifier une ponction, mais devant mener à d’autres investigations car il peut avoir différentes causes, notamment infectieuses et tumorales.
Coques péri-prothétiques
Il s’agit de l’épaississement de la capsule physiologique que le corps développe autour de la prothèse. Le sein devient dur, parfois avec une déformation visible et même des douleurs dans certains cas.
L’apparition d’une coque est favorisée par la présence de liquides dans la capsule (hématome, sérome, infection), l’utilisation d’implants à surface lisse, le positionnement dans une loge rétro-glandulaire pré-musculaire et la radiothérapie
Le traitement repose surtout sur une ré-intervention chirurgicale : changement de prothèse, modification de loge prothétique et une libération (capsulectomie) voire une ablation de la coque (capsulectomie) sont habituellement nécessaires.
Rupture des implants
Il s’agit surtout d’une rupture de l’enveloppe de l’implant qui peut survenir spontanément par usure progressive de l’enveloppe de l’implant ou plus rarement provoquée par un traumatisme. La rupture per-opératoire est également possible et probablement pas toujours vue d’emblée.
Au départ, le gel de silicone cohésif reste dans l’enveloppe et on parle de rupture intra-capsulaire. En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers une fuite hors de la capsule (rupture extra-capsulaire).
Il existe aussi des fractures du gel de remplissage qui sont découvertes radiologiquement ou par une dégradation du résultat esthétique.
En cas de rupture d’implant rempli de sérum physiologique, un dégonflement le plus souvent rapide se produit, comme si l’implant avait disparu.
Imperfections et mauvais résultats
Il s’agit des résultats indésirables secondaires à une anatomie complexe de la patiente, une mauvaise indication, une mauvaise technique chirurgicale, des implants défectueux ou un évènement indésirable en post-opératoire : asymétrie, malposition, plis, vagues, rotation, déplacements
Dysesthésies
Une diminution, voire une perte de sensibilité de l’aréole et le mamelon, est parfois observée dans les suites de la chirurgie, surtout en cas de voie d’abord aréolaire. Elle ne dure habituellement que quelques mois et peut s’améliorer plus rapidement en cas d’auto-rééducation sensitive par la patiente (caresses de l’aréole face à un miroir). Plus rarement, c’est au contraire une hypersensibilité (hyperesthésie allodynie) qui est observée selon les mêmes modalités.
