Voies d’abord et cicatrices de l’augmentation mammaire par prothèses
Des incisions sont nécessaires pour introduire les implants. L’utilisation de prothèses récentes et d’un matériel spécifique (valve éclairante, pince fine monopolaire, matériel endoscopique, housse d’insertion de l’implant) permettent d’utiliser avec fiabilité des incisions plus courtes que par le passé. Il en résulte des cicatrices qui restent le plus souvent discrètes et bien acceptées par les patientes.
Dans ma pratique, lorsque c’est possible, toutes les voies d’abord sont envisageables.
Leurs avantages et des inconvénients seront détaillés en consultation afin d’aider au choix de la technique appropriée.
Les différentes positions d’incision et donc de cicatrices sont ci-dessous :
Le mot de votre chirurgien
sur l'augmentation mammaire par prothèse

L’augmentation mammaire par prothèses est une solution sûre et éprouvée pour harmoniser la silhouette et retrouver confiance en soi. Grâce aux avancées médicales, les implants offrent des résultats naturels et durables, adaptés aux envies et à la morphologie de chaque patiente.
Docteur Johan Luce - chirurgien esthétique spécialiste de la chirurgie mammaire
L'augmentation mammaire par prothèses en bref
- PRINCIPE
Augmentation du volume de la poitrine par pose d’implants mammaires - CICATRICES
Cicatrices courtes. sillons sous mammaires, aisselles ou aréoles - DURÉE
60 à 90 minutes selon la technique - HOSPITALISATION
Ambulatoire le plus souvent - PANSEMENTS
15 jours - POST-OPÉRATOIRE
Soutien-gorge de contention pendant 1 mois - PRISE EN CHARGE
Possible en cas d’hypotrophie, d’asymétrie, de malformation ou de reconstruction - ASSOCIATION POSSIBLE
Augmentation composite (avec lipofilling mammaire), cure de ptose mammaire (mastopexie)
La cicatrice hémi-aréolaire inférieure (ou péri-aréolaire)
L’incision aréolaire est adaptée si l’aréole mesure au moins 35 mm de diamètre. La cicatrice est en général discrète car elle est située à la frontière de deux pigmentations différentes, celle de l’aréole et celle de la peau du reste du sein. Elle est par ailleurs nécessaire lorsqu’un lifting du sein (cure de ptose) est associé à l’augmentation.
Cependant certaines patientes soucieuses de préserver leur sensibilité, ou de la qualité de leur allaitement futur n’acceptent pas cette incision.
La cicatrice sous-mammaire
La voie sous mammaire est une approche simple qui peut être utilisée sur toutes les morphologies de patientes, même en cas de petite aréole. Le risque de complications (infection, hématome, malposition) serait statistiquement le plus faible en raison de sa simplicité. En général, la cicatrice finale est peu visible car fine et dissimulée dans le futur sillon sous-mammaire. Mais il faut se méfier de la visibilité des cicatrices chez des patientes au sillon sous-mammaire peu marqué et au phototype mate.
La cicatrice axillaire (par le pli de l’aisselle)
La voie d’abord axillaire est réputée difficile en raison de la distance entre l’aisselle et le sillon sous mammaire.
Cette technique est néanmoins très intéressante car utilisable même en cas de petite aréole et sans cicatrice sur le sein. Elle est donc utile chez les patientes au sillon peu marqué, au phototype mate ou susceptibles d’avoir des cicatrices disgracieuses, raison pour laquelle elle est très utilisée en Asie et en Amérique Latine.
Cette incision axillaire est également utilisée pour la chirurgie mini-invasive MIA®, technique récente au cours de laquelle des implants très particuliers (ultra-souples, forme bi-convexes) sont insérés par un dispositif spécifique.
Loge des implants mammaires
La loge des implants mammaires désigne leur emplacement anatomique. Ils peuvent être placés au-dessus ou en-dessous du muscle. Là encore, le choix se fait en fonction de critères propres à la patiente (anatomie, mode de vie), du projet chirurgical, ou des habitudes du chirurgien.
Loge pré-musculaire ou rétro-glandulaire (implants devant le muscle)
Si la glande mammaire existante semble suffisamment développée pour couvrir les implants désirés par la patiente, on peut envisager de les placer devant le muscle dans une loge rétro-glandulaire. Cette approche est moins invasive et moins douloureuse puisqu’on ne touche pas le muscle. En revanche, si les implants sont volumineux ou très projetés, ils seront plus visibles et plus palpables notamment à la partie haute. Pour éviter cela, on peut soit associer un lipofilling (c’est l’augmentation mammaire composite), soit placer les implants sous le muscle.
Loge rétro-musculaire, l’intérêt du « Dual Plan » (implants derrière le muscle)
En l’absence d’une glande mammaire suffisamment épaisse, il est préférable de placer les implants sous le muscle pectoral (loge rétro-musculaire) ce qui permettra que l’apparence et le toucher soient plus naturels.
Les insertions musculaires basses sont donc libérées et les prothèses sont situées sous le muscle et la glande en haut (rétro-musculaires) mais seulement couvertes par la glande en bas, (pré-musculaires, rétro-glandulaires). Cette structure double correspond au fameux double plan ou « dual plane ». Le dual plane est désormais quasi-systématiquement réalisé par les chirurgiens.
